SAINT QUENTIN

Accueil


Ville construite sur un passage fréquenté de la Somme, et sans doute,l'ancienne "Augusta Viromanduorum", capitale des Viromanduens. Lieu du martyre de saint Quentin (287) dont les reliques firent l'objet d'un pèlerinage fréquenté. Etablissement en 645 par saint Eloi d'un chapitre
collégial, qui entraîna son rapide essor. Ville ravagée par les Normands en 883, prise par le comte de Péronne en 886, possession royale depuis
1191 (sauf de 1435 à 1471). La ville fut prise par les Espagnols en 1557 malgré l'héroïque résistance de Coligny; c'est en réparation pour la
destruction de l'église Saint-Laurent que Philippe II d'Espagne fit construire son palais de l'Escorial en forme de gril. Peste en 1636.
Développement de l'industrie textile aux 17ème et 18ème. Charte communale accordée en 1045/80 étendue en 1111 et confirmée en 1195 par Philippe Auguste. 12 paroisses avant la Révolution ainsi que de nombreuses institutions dont 2 collégiales et 3 abbayes bénédictines; en 1150,
installation des templiers passée en 1312 à l'ordre de Malte; commanderie de l'ordre de Saint-Lazare en 1684; couvents de jacobins (1221), de
cordeliers (1222), de capucins (1610), de cordelières (1223), soeurs de la Croix et de Saint-Vincent-de-Paul et religieuses augustines, 7 béguinages fondés en 1235, 1303, 1334, 1344, 1550, 1554 et 1570; Grand hôpital (853), hôpitaux Saint-Antoine (1096), de la Trinité (1126) et Saint-Jacques (1161); maladrerie (1165), hôpital pour pestiférés (1166) et nombreux autres hôpitaux de quartier; bailliage royal, élections, siège présidial (1591) et tribunal de commerce (1710). L'activité industrielle souffrit de
a Révolution et du Blocus continental mais connut un nouvel essor au 19ème grâce à l'ouverture du canal de Saint-Quentin (1810) et au développement des chemins de fer du Nord. Ville assiégée et prise par les Prussiens en 1870; 3 mois plus tard, Faidherbe fut battu sur les hauteurs
dominant la ville; entièrement détruite par les Allemands en mars 1917 ors de leur repli sur la ligne Hindenburg. Siège de 1941 à 1946 de la
préfecture régionale de Laon et du commissariat de la République. Patrie du pastelliste Quentin de La Tour (1704-1788), du révolutionnaire François
Noël, dit Gracchus Babeuf (1764-1797) et de l'historien Henri Martin (1810-1883).

.